Notre équipe a interviewé Balthazar Céméli, dirigeant de la société Thazar qui est également Content Partner sur la plateforme BIM&CO. Retour sur son parcours et sa vision du BIM.
BIM&CO : Pouvez-vous vous présenter et décrire votre parcours ?
Balthazar Céméli : Je suis sorti de l’ESTP en 2012, puis j’ai passé cinq années à faire de la conduite de travaux dans une PME de la construction. Le BIM a vraiment percé au cours de ces années. Cela m’a plu… forcément… Et je suis monté dans le train, avec plein d’autres gens très cools. J’ai rencontré quelques-uns d’entre eux au Master BIM de l’ENPC, mes futurs premiers clients, puis l’occasion s’est présentée de mettre en place ma propre structure. Et me voilà assis en face de vous à vous expliquer tout cela.
BIM&CO : Quels sont les services proposés par Thazar ?
Balthazar Céméli : Nous proposons tout d’abord de la modélisation de maquette, en prenant toujours le temps de bien comprendre au cas par cas les enjeux qu’elles représentent avant de nous lancer. Le travail est ainsi toujours fait soigneusement.
Nous possédons aussi un savoir-faire unique dans la création d’objets BIM avec accompagnement pour intégration sur une plateforme comme BIM&CO.
En complément, on se positionne également sur de la formation et de l’implémentation BIM, notamment dans les PME de la construction, secteur que je connais bien.
Nous sommes partisans des choses simples qui marchent, mais nous savons aussi faire des choses compliquées qui marchent également très bien, on est flexibles.
BIM&CO : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager avec BIM&CO ?
Balthazar Céméli : J’ai bien accroché avec l’idée de pouvoir adapter la configuration des paramètres d’un objet en fonction de l’usage que l’on souhaite en faire, et c’est ce que propose BIM&CO.
De plus chez BIM&CO, on prend soin de mes objets et on s’assure de toujours entretenir un lien avec eux pour les aider à s’adapter à leurs environnements. On a vraiment un dialogue constructif entre partenaires.
BIM&CO : Comment se déroule un projet type avec BIM&CO ?
Balthazar Céméli : C’est un peu triste de dire qu’il y a un projet type, cela serait ôter du crédit à la singularité de chacun de nos clients.
Mais en règle générale, voilà comment cela se passe : on commence par en apprendre un peu plus sur notre client, puis sur les clients de notre client, ceux qui seront amenés à utiliser effectivement nos objets BIM.
Nous réunissons la documentation nécessaire à la modélisation de la géométrie et de la donnée qu’elle transporte. Puis c’est seulement une fois ces prérequis consolidés que nous attaquons le processus de modélisation et d’intégration.
Cette phase fait souvent l’objet d’un dialogue permettant d’ajuster au mieux le compromis que représente un objet BIM : entre sa taille, les détails de sa géométrie, son aspect paramétrique, et la base donnée qui l’accompagnera. Nous expliquons tout au long du projet les choix que nous prenons et nous validons la pertinence des objets avec des groupes tests d’utilisateurs finaux.
Exemple d’un projet réalisé pour Ökofen
BIM&CO : Pourquoi effectuez-vous des bêta-tests sur BIM&CO ? Quelle est la valeur ajoutée pour vous ?
Balthazar Céméli : Je trouve cela très amusant, très enrichissant. Je souscris à leur approche collaborative, alors si je peux contribuer à ce qu’elle se développe, c’est très grisant.
Cela me permet également d’être très aux faits de ce qu’il est possible de faire et de ce qui se fera bientôt. Je peux ainsi conseiller mes clients de la meilleure façon qui soit.
BIM&CO : Comment voyez-vous l’avenir du BIM ?
Balthazar Céméli : On verra bien, les choses vont tellement vite. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut être présent et savoir s’adapter rapidement.
Le BIM, c’est aussi plein de gens curieux, ouverts et fiers de ce qu’ils font, qui cherchent, qui essayent, qui ratent parfois, qui réussissent souvent, et surtout qui partagent tout cela avec plaisir : des blogs, des forums, des formations, des PRUGs, des associations, des journées du BIM…
Autant d’occasions de monter en compétences et de passer de bons moments. Tout cela crée une espèce d’émulation bienveillante dans laquelle il est très plaisant de se plonger. Et c’est assez exaltant de savoir qu’on est des pionniers et qu’il y a tout à découvrir et partager.
On parle encore beaucoup de BIM comme s’il s’agissait d’une fin en soi, ce qui est assez piégeux, même si ce n’est pas tout à fait faux puisqu’il permet aussi de faire des choses qui ne se faisaient pas hier.
Cependant, je pense qu’avec les années, les méthodes BIM de travail vont se consolider et se stabiliser naturellement. Aujourd’hui, les gens qui pratiquent le BIM sont pour la plupart des gens qui ont connu les méthodes de travail traditionnelles. D’ici quelque temps, tous les jeunes diplômés ne connaîtront plus que ça.
BIM&CO : En conclusion, qu’apporte le BIM à votre société ?
Balthazar Céméli : Du bonheur, des rencontres, des soucis, du bon sens, de la technicité, et de beaux projets très variés !
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