Réduction des erreurs, optimisation de la conception, planification et gestion de projet améliorés… nombreux sont les avantages de la collaboration en BIM afin d’assurer la réussite d’un projet de construction.
Mais en tant que BIM Manager, Coordinateur ou Référent BIM, quel niveau de collaboration du Building Information Modeling faut-il choisir en fonction de ses projets?
On vous dit tout dans cet article !
4 niveaux principaux de collaboration
Chez BIM&CO, nous distinguons 4 niveaux de collaboration dans le BIM.
Niveau 0 : “sans BIM”
Ce niveau 0, ou “sans BIM”, représente comme son nom l’indique la gestion traditionnelle des projets de construction, sans utilisation de la technologie BIM. Son utilisation engendre des informations souvent dispersées et des erreurs et retards pouvant être fréquents.
Exemple concret du niveau “sans BIM”
Imaginons qu’un architecte travaille sur la conception d’un nouveau bâtiment. Il peut créer des dessins 2D à la main ou à l’aide d’un logiciel de CAO.
Le processus de coordination avec d’autres intervenants (ingénieurs, architectes, propriétaires) peut être laborieux et nécessite des échanges de plans et des réunions pour s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde.
Une fois que les dessins sont finalisés, ils sont ensuite transmis aux entrepreneurs pour la construction. Ces derniers devront alors les interpréter et utiliser leur propre expertise pour construire le bâtiment conformément aux spécifications.
Dans cet exemple, il n’y a pas de collaboration en temps réel entre les différents intervenants. De plus, il n’y a pas de modèle numérique centralisé pour assurer la planification et la coordination. Ce processus peut être sujet à des erreurs et des retards potentiels dus à des malentendus ou à des interprétations différentes des dessins.
Niveau 1 : “BIM isolé”
Le niveau du BIM isolé implique l’utilisation de modèles BIM par une seule entreprise, sans collaboration avec les autres parties prenantes. Cela signifie que les informations sont partagées avec les autres parties prenantes. Cependant il n’y a pas de collaboration en temps réel.
Dans quel type de cas avoir recours au BIM isolé
Dans le cas d’un projet de construction d’hôpital, l’architecte utilise un logiciel de modélisation BIM pour créer un modèle numérique détaillé du bâtiment. Cependant, il travaille indépendamment des autres parties prenantes. Les plans une fois finalisés, sont transmis aux entrepreneurs pour la construction. Ces derniers peuvent utiliser le modèle BIM comme référence pour la construction. Mais, ils ne sont pas en mesure de mettre à jour le modèle eux-mêmes en temps réel.
Ici, il n’y a pas de véritable collaboration entre les parties prenantes. Malgré le fait que le modèle BIM soit utilisé pour la conception et la construction. Cela peut entraîner des erreurs et donc des coûts supplémentaires en cas de conflits entre les plans.
Niveau 2 : “Collaboration limitée”
La collaboration limitée en BIM implique une collaboration plus étroite entre les différentes entreprises impliquées dans un projet. Les informations sont partagées en temps réel. Elles permettent cette fois-ci une meilleure coordination et une réduction des erreurs.
Exemple concret du niveau de collaboration limitée
Prenons l’exemple d’un projet de construction d’un immeuble de bureaux. Les différents participants utilisent un logiciel de modélisation BIM pour créer des modèles numériques détaillés de leurs propres domaines d’expertise.
Pour assurer que tous les plans soient compatibles les uns avec les autres, les modèles sont partagés régulièrement. Il y a également une certaine coordination centrale pour s’assurer que toutes les parties prenantes travaillent dans la même direction. Les modèles BIM sont notamment utilisés pour la planification de la construction et la gestion des coûts.
Dans cet exemple, il y a une certaine collaboration entre les différentes parties prenantes grâce à l’utilisation de modèles BIM. Cependant, il n’y a pas de véritable coordination centrale pour la gestion de projet, pouvant une fois de plus entraîner des erreurs ou des retards.
Niveau 3 : “Collaboration totale”
Ce dernier niveau garantit une collaboration totale entre toutes les parties prenantes d’un projet de construction (clients, les architectes, les ingénieurs, les entrepreneurs). Les informations partagées instantanément garantissent une meilleure coordination, qualité du projet, et une réduction des erreurs.
Exemple spécifique de collaboration totale
Prenons l’exemple d’un projet de construction d’un aéroport international. Toutes les parties prenantes travaillent ensemble dans un environnement BIM collaboratif.
Un gestionnaire de projet BIM dirige le projet. Il assure la coordination et la gestion centralisée de toutes les parties prenantes. Les modèles BIM, partagés, utiles pour la planification et la gestion de projet, assurent une collaboration étroite et une résolution rapide des conflits.
Les entrepreneurs les utilisent pour planifier la logistique de la construction. Une celle-ci terminée, les propriétaires ont accès à un modèle BIM complet et précis pour la gestion et la maintenance à long terme de l’aéroport.
Dans ce cas, il y a une collaboration étroite et une coordination centralisée entre toutes les parties prenantes grâce à l’utilisation d’un environnement BIM collaboratif et d’un gestionnaire de projet BIM. Cela permet une résolution rapide des conflits et une gestion efficace du projet.
Choisir le bon niveau de collaboration du BIM
Maintenant que nous connaissons les différents niveaux possibles de collaboration en BIM, comment faire le bon choix ?
Cette décision dépend des objectifs et des besoins du projet en question. Voici les différents facteurs que nous vous conseillons de prendre en compte :
La Complexité du projet
Plus votre projet de construction digitale est complexe, plus nous vous conseillons chez BIM&CO de choisir un niveau élevé de collaboration. Comme mentionné précédemment, cette décision vous assurera une meilleure coordination et une réduction des erreurs.
Le Budget
Avant de choisir le bon niveau, demandez-vous : « Combien de budget est alloué pour ce projet ?« . En effet, les niveaux supérieurs de collaboration nécessitent généralement un investissement supplémentaire en termes de logiciels, de formation et de temps. Pour déterminer si le niveau de collaboration souhaité est réalisable, il est important de prendre en compte le coût supplémentaire.
Les Délais
Tout comme la question du budget, c‘est avec les niveaux supérieurs de collaboration que l’on nécessite plus de temps pour mettre en place les processus et les outils de collaboration. Pour déterminer si le niveau de collaboration souhaité est réalisable, il est primordial de prendre en compte les délais.
Les Objectifs du projet
Enfin, pour déterminer le bon niveau de collaboration, les objectifs du projet doivent être clairement définis au préalable. Par exemple, si l’objectif est de minimiser les erreurs et de maximiser la qualité, il peut être préférable de choisir un niveau supérieur de collaboration.
Le mot final
Pour mettre en place un niveau de collaboration BIM, plusieurs possibilités s’offrent aux BIM Managers et chargés de BIM : Niveau sans BIM, BIM isolé, Collaboration limitée ou encore totale.
En général, il est important de prendre en compte différents facteurs : complexité, budget, délais et objectifs. Il est également important de tenir compte des expériences passées et des préférences des différentes parties prenantes pour déterminer le niveau de collaboration souhaité.
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